Dispensé pour cette fois de la tâche
ingrate de devoir afficher sa tronche à chaque coin de rue et de feindre une
sympathie naturelle, le Professeur Ponchau met son énergie créatrice au service
des candidats!
A intervalles irréguliers, qui seront fortement fonction de sa consommation de Saison Dupont de la veille, il
dispensera ses bons conseils et formulera quelques propositions
programmatiiques qui ne pourront que plaire à l'électeur.
AUJOURD'HUI: le congé climatique
Il n'y a plus de saisons, Mesdames et Messieurs. A part Claude
Allègre, qui doit avoir une collection de smokings pas possible à force de se
promener sans parapluie sous la neige, la grèle ou les trombes d'eau, plus
personne ne trouve idiotes les expressions ringardes du style "c'était
quand même mieux avant" ou encore "ils nous ont détraqué le
climat" ( ma
voisine dit souvent que c'est les scoutnicks, mais on ne sait pas trop si
elle parle de fusées ou de l'évolution des mouvements de jeunesse, qui
justement, pâtissent de ces étés pourris; ma voisine doit y voir un châtiment
divin.)
Un premier conseil aux candidats: surtout, surtout, ne pas
s'exclamer:"on vous avait prévenus!". Ni Nostradamus,
ni le schtroumph à lunettes n'ont jamais cartonné dans les urnes...
Par contre, cette proposition-ci devrait vous valoir une belle
popularité. Le congé climatique, c'est quoi? Un principe d'une simplicité
enfantine. Comme il n'est plus possible de déterminer ses congés en fonction du
temps qu'il devrait faire, faisons l'inverse: choisissons de travailler les
jours où il fait maussade ou carrément dégueulasse.
Ainsi, chaque matin, après avoir écouté la météo
(faudra désigner quelqu'un d'autre que Denis Collard, qui n'a plus la
neutralité nécessaire pour garantir l'objectivité du système), chaque
travailleur pourra choisir s'il va travailler ou s'il profite de la journée
ensoleillée qu'on lui annonce (par souci d'équité, les neurasthéniques pourront
faire l'inverse s'ils le désirent, sinon, il est clair que le dispositif ne
passera pas le cap du Conseil constitutionnel).
Avantage collatéral: le dernier bulletin météo faisant foi sera
celui de 6 heures (il faut laisser le temps au travailleur de prévenir son chef
de service, quand même). ce qui signifie que les jours où ils viendront
travailler, les gens se lèveront plus tôt! Tout bénéfice pour la productivité!.
Enfin, si le remplaçant de Denis Collard se plante, le travailleur
aura droit à une prime et le remplaçant de Denis Collard à un blâme. Par
tranches de 5 blâmes, il se verra retirer un jour de congé climatique. Par
contre, s'il ne se trompe pas pendant un an complet, il aura droit à profiter
pendant deux jours de suite du salaire de Didier Bellens.
Ce qui n'a rien à voir, mais nous permet simplement de signaler
que le congé climatique ne sera octroyé qu'en-dessous d'un certain plafond
salarial. Il n'y a quand même pas de raison que ceux qui vont passer leurs
vieux jours dans des îles paradisiaques profitent du système, hein! Et tant pis
pour eux si les îles en question sont déjà immergées quand ils partent à
la retraite, y aura pas de mécanisme de compensation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire