dimanche 22 juillet 2012

Prof Ponchau invente le congé climatique



Dispensé pour cette fois de la tâche ingrate de devoir afficher sa tronche à chaque coin de rue et de feindre une sympathie naturelle, le Professeur Ponchau met son énergie créatrice au service des candidats!

A intervalles irréguliers, qui seront fortement fonction de sa consommation de Saison Dupont de la veille, il dispensera ses bons conseils et formulera quelques propositions programmatiiques qui ne pourront que plaire à l'électeur.

AUJOURD'HUI: le congé climatique

Il n'y a plus de saisons, Mesdames et Messieurs. A part Claude Allègre, qui doit avoir une collection de smokings pas possible à force de se promener sans parapluie sous la neige, la grèle ou les trombes d'eau, plus personne ne trouve idiotes les expressions ringardes du style "c'était quand même mieux avant" ou encore "ils nous ont détraqué le climat" ( ma voisine dit souvent que c'est les scoutnicks, mais on ne sait pas trop si elle parle de fusées ou de l'évolution des mouvements de jeunesse, qui justement, pâtissent de ces étés pourris; ma voisine doit y voir un châtiment divin.)

Un premier conseil aux candidats: surtout, surtout, ne pas s'exclamer:"on vous avait prévenus!".  Ni Nostradamus, ni le schtroumph à lunettes n'ont jamais cartonné dans les urnes...

Par contre, cette proposition-ci devrait vous valoir une belle popularité. Le congé climatique, c'est quoi? Un principe d'une simplicité enfantine. Comme il n'est plus possible de déterminer ses congés en fonction du temps qu'il devrait faire, faisons l'inverse: choisissons de travailler les jours où il fait maussade ou carrément dégueulasse. 

Ainsi, chaque matin, après avoir écouté la météo (faudra désigner quelqu'un d'autre que Denis Collard, qui n'a plus la neutralité nécessaire pour garantir l'objectivité du système), chaque travailleur pourra choisir s'il va travailler ou s'il profite de la journée ensoleillée qu'on lui annonce (par souci d'équité, les neurasthéniques pourront faire l'inverse s'ils le désirent, sinon, il est clair que le dispositif ne passera pas le cap du Conseil constitutionnel).

Avantage collatéral: le dernier bulletin météo faisant foi sera celui de 6 heures (il faut laisser le temps au travailleur de prévenir son chef de service, quand même).  ce qui signifie que les jours où ils viendront travailler, les gens se lèveront plus tôt! Tout bénéfice pour la productivité!.

Enfin, si le remplaçant de Denis Collard se plante, le travailleur aura droit à une prime et le remplaçant de Denis Collard à un blâme. Par tranches de 5 blâmes, il se verra retirer un jour de congé climatique. Par contre, s'il ne se trompe pas pendant un an complet, il aura droit à profiter pendant deux jours de suite du salaire de Didier Bellens. 

Ce qui n'a rien à voir, mais nous permet simplement de signaler que le congé climatique ne sera octroyé qu'en-dessous d'un certain plafond salarial. Il n'y a quand même pas de raison que ceux qui vont passer leurs vieux jours dans des îles paradisiaques profitent du système, hein! Et tant pis pour eux si les îles en question  sont déjà immergées quand ils partent à la retraite, y aura pas de mécanisme de compensation. 

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