samedi 2 avril 2016
L'Etat, c'est moi
Il y a quelque chose qui commence à me gonfler grave dans le discours ambiant, sans doute parce que ces temps tourmentés le soulignent jusqu'à l'absurde.
Partout, on lit ou on entend "L' Etat ceci, l'Etat cela, l'Etat a failli, l'Etat ne gère plus, l'Etat périclite, et patati, et patEtat".
L'Etat, c'est nous. Régulièrement, on rougit des cases pour désigner ceux dont on pense qu'ils ont le plus possible les mêmes opinions que nous et qui ont l'air capables de les mettre en pratique.
Le problème, évidemment, c'est que parmi nous, il y a apparemment une majorité de gens qui n'ont pas compris qu'on n'effectue qu'une seule fois son passage sur terre, qu'il faut donc le rentabiliser au maximum et que l'enjeu collectif est là, créer les conditions pour que chacun vive le plus pleinement possible et pas partir du principe qu'on ne peut être riche que si un minimum d'autres sont pauvres, que pour avoir l'illusion d'être libre, il faut se délimiter un espace le plus vaste possible pour soi tout seul, que si certaines voies me font peur ou me dérangent, c'est plus pratique pour ma tranquillité qu'on les interdise à tout le monde. Qui ne comprennent pas que viser l'épanouissement pour tous n'est pas incompatible avec le fait de donner mission à certains d' empêcher les fous de nous faire mal, mais qu'éthiquement, on ne peut faire ça que si on essaye de comprendre pourquoi ils sont devenus fous, même si on a quelques petites responsabilités là-dedans.
L'Etat, c'est l'émanation d'une majorité d'entre nous.
Heureusement pour les autres que le cerveau humain soit potentiellement doté d'une imagination sans grande limite. Qu'ils puissent quand même effleurer mentalement le bout du bout de l'horizon.
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