lundi 26 février 2018

Les réseaux et l'infini


Aux dernières nouvelles, ça s'engueulait ferme au sein du PS à propos du réseau d'enseignement organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, et plus particulièrement sur la forme qu'allait prendre ce pouvoir organisateur dans l'avenir. J'ignore où ça en est, ce genre de sujet ne passionne pas les foules et donc pas les gazettes non plus. Mais ça devrait.

Enfin pas particulièrement cet axe précis et assez technique de la question. Mais l'organisation de notre enseignement en réseaux, le bien-fondé de la survivance au 21ème siècle de cet archaïsme, voilà un sujet de débat d'autant plus intéressant qu'il est aujourd'hui éludé dans tous les discours relatifs à l'enseignement en Belgique francophone.

Dans le Pacte d'excellence? Rien. Au contraire. L'organisation en réseaux en sort renforcée, et ceux-ci solidement accrochés aux manettes...

Tendance lourde. Interrogée dans l'Echo, le 16 décembre dernier, à propos de la régionalisation de l'enseignement, Marie-Martine anticipe la question sur les réseaux et y va d'une de ces formules lapidaires qui font office de conclusion avant toute entame : "Même chose pour la fusion des réseaux. C'est un mauvais débat, et en plus, c'est impayable." Et hop.

Ben non. Ben non c'est pas impayable. 

Et oui, c'est un très bon débat. 

Quand dans une société, moins de 5 % des gens fréquentent les églises, mais presque 50 % les écoles catholiques, il y a à tout le moins une bizarrerie qui mérite qu'on s'y attarde.

Quand un niveau de pouvoir, les Provinces, ne sait plus baser sa légitimité que sur ses écoles sur-subsidiées, ce qui crée une distorsion insupportable et, il faut bien le dire, une solide gabegie, il y a de quoi vouloir accélérer certaines prises de conscience.

Quand on vous dit  et vous répète que notre enseignement n'est pas très efficace en regard de ce que l'on est en droit d'attendre, mais qu'un des fondements de son organisation non seulement ne fait pas partie du débat, mais va sortir renforcé de la réforme, il y a de quoi titiller vos tendances iconoclastes.

Impayable, cette Marie-Martine !