mercredi 15 janvier 2020

L'Invest, y s'ment !



Tous les fêtards du monde vous le diront, "guérir le mal par le mal" est une expression sans fondement. Quand tu remets ça le lendemain...ben tu es quand même mal le surlendemain. Et tu t'es pété un peu plus de neurones pour rien.

Faire croire aux gens que des investissements massifs vont résoudre la crise climatique, c'est un peu la même chose.

Là, on nous envoie du très  lourd coup sur coup. La multinationale Blackrock (qui gère 7000 milliards de dollars, gousp!) promet d'investir plus vert en rejoignant "Climate action 100+" (ça, c'est 49000 milliards, waw !). Quant à la Commission européenne, elle lance son plan à 1000 milliards d'€ visant à atteindre le 0 émission en 2050.

Caramba, ça pleut des milliards comme des cendres sur les courts de tennis australiens !

Le système se cache derrière des tas de zéros pour nous faire croire qu'il pourra réparer ce qu'il a détruit, avec le même mode opératoire de course insensée au pognon.

Mais dans le fond, ce faisant, le libéralisme témoigne d'un certain sens du rythme, par sa synchronisation parfaite avec la réalité de la planète.

Les victimes aussi, désormais, se cacheront dans un tas de zéros. 

Victimes animales d'abord.

Et juste derrière, c'est nous.














  

  

 

lundi 6 janvier 2020

On change quand, Gourou?


L'émotion suscitée par la fournaise australienne est à la fois rassurante et agaçante. Un peu comme toutes ces vagues d'indignation un peu vaines qui voient fleurir les "il faut agir", "agissons", "on veut des actes", "que font les politiques?"...

Et du concret... niets, nothing, néant.

Dès lors, en ce début d'année préapocalyptique, voici une réflexion très concrète visant une mesure très concrète qui est d'une simplicité confondante et pourrait s'ajouter à dix mille autres mesures concrètes d'une simplicité confondante.

Deux principes à la base : 1° attaquons nous d'abord au superflu; 2° légiférons pour que ça s'applique à tout le monde.

Target : les classes de neige. 

Comment en 2020 peut-on encore envoyer nos mouflets en classes de neige? Comment les écoles ne se sont-elles pas encore rendu compte de l'absurdité désuète de cet héritage des seventies? Au pire, on leur fait passer dix jours qui n'auront strictement aucun autre effet que d'appauvrir leurs parents. Au mieux, on leur donne le goût d'une activité qui ne correspond en rien à un pays qui culmine à 694 mètres. 

Que ceux qui aiment le ski en fasse, c'est leur problème (même si ce sont souvent les mêmes qui s'envolent à Pâques et en été et prennent la bagnole au moindre long week-end...). Mais que des institutions financées par de l'argent public encouragent ce genre de tourisme, ça ne va pas, ça ne va plus.

"Oui, mais les classes de neige, c'est comme l'immersion, si on ne les organise pas, l'école d'en face, de l'autre réseau bien sûr, va expressément le faire pour nous piquer des élèves". Caramba, ces réseaux, y en a marre. Mais ça doit s'appliquer à tous, qu'on a dit.

Hop, une circulaire, et si ça suffit pas, qu'un réseau l'attaque au nom de la liberté d'enseignement (je ris...), un arrêté, un décret, banzaï.

Allez, j'écris à Caroline Désir. 

Elle ne fera sûrement rien, mesure impopulaire. Mais au pire, on saura encore un peu plus pourquoi il est inexorable que tout parte en capilotades.



Toi, fais plutôt gaffe à ne pas te griller les miches !
   

mercredi 1 janvier 2020

Voeux interdits

Il n'y aura pas en cette année 2020 de voeux du Professeur Ponchau.

C'est triste, hein. 

Non qu'il n'y ait rien à se souhaiter (pas trop de dépression, une certaine philosophie face à la finitude de l'espèce humaine, quelques consolations, gagner 1,5 € de temps en temps au Lotto ou que Georges-Louis se coupe quelques tendons en ouvrant des huîtres).

Mais voilà : Scott Morrison le disait encore récemment, un mail, un post sur Facebook... c'est du CO2 !

Dès lors, comme d'autres sacrifient leur pension, le Professeur Ponchau a décidé de renoncer à l'un de ses principaux plaisirs sur cette terre. Le prix de l'exemplarité des prophètes...

Sobriété énergétique oblige, en 2020, pas de jeu de mots vaseux, pas de calembour qui sonne le glas, pas de "en 2020, on pinte" ou autre platitude.

Mais que les innombrables inconditionnels se rassurent : dès que les objectifs de Paris sont atteints...

Et vivement 2113 !