jeudi 3 mai 2018

Etat de manque


Le manque peut faire divaguer, c'est bien connu.

Le manque de profs, par exemple.

Imaginez que vous soyez interrogé au Parlement. Imaginez que ce soit sur un problème très très ennuyeux, où y a pas vraiment de solution. Imaginez qu'en plus, vous avez vous-même contribué à amplifier ce problème par les outrances d'une réforme nommée "Titres et fonctions" (qu'on ne va pas détailler ici, parce que déjà qu'elle nous emm..., faudrait pas que ce syndrome contamine le lecteur). 

Imaginez...

Ben vous finissez par proposer n'importe quoi pour vous dépêtrer temporairement de ce bourbier. 

"La réversibilité des DPPR". Derrière ce jargon barbare se cache une proposition plusieurs fois formulée par des ministres dans les cordes sur le sujet. Traduisons, bien que nous ne disposions pas du titre requis pour le faire : "la réversibilité des DPPR", ça veut dire que des gens qui ont quitté l'enseignement pour une indemnité moindre que la pension, faut donc supposer qu'ils en ont solidement leur compte, ben ces-gens-là, on postule qu'ils vont revenir. Et ils sont 3500, les bougres. Purée, le potentiel de la mesure...

Dès lors, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelles, Marie-Martine.

Je commence par la bonne. Je suis volontaire !  Cohérence, hein : je tempête depuis des années contre cette andouille de Bacquelaine parce qu'il ne programme pas des fins de carrière progressives plutôt qu'un report des pensions... Et voilà que tu m'en donnes l'occase. Tu remontes le plafond des revenus "extras" autorisés en cas de DPPR de 7.000 à 25.000 €, tu  payes les heures triple... je suis ton homme...

La mauvaise, c'est que je serai le seul.