jeudi 12 juillet 2018

Le poids des contradictions



Avec la fin prochaine des jeux circassiens s'annonce celle des grandes communions circonstancielles. 

On va enfin pouvoir en revenir à nos raisonnements mesquins, nos pensées rabat-joie, nos critiques faciles et gratuites pétries de jalousie larvée.

Par exemple que prendre un charter pour aller voir un match et revenir le lendemain matin, c'est sans nul doute excellent pour le climat.

Que nos petites brasseries en ont sûrement profité autant qu'InBev.

Que la richesse excessive ne doit pas être considérée comme une injure à la fraternité humaine, et que donc, admirer béatement des diablotins ne constitue nullement une forme de masochisme.

Que si les russes sont si sympathiques, c'est vraisemblablement que le régime n'y est pas aussi autocratique qu'on le dit. Ou que ça ne les dérange pas qu'il le soit.

Surtout, surtout, on va pouvoir se sentir à nouveau plus solidaires des progressistes panaméens et nippons, de la gauche tunisienne, des écologistes anglais, français et brésiliens que de la plupart de nos compatriotes...

On va redevenir nous.

Et attendre... deux ans seulement  ...la revanche ... l'Euro !


En 78, avec des potes, on a boycotté la finale Argentine- Pays-Bas. On s'est rassemblés pour écouter "El pueblo unido" et Victor Jara le temps du match. Et après 1h30, on est rentrés chez nous. On s'est assis devant la télévision. Il y avait des prolongations...