mercredi 12 décembre 2012



Aujourd’hui : faut-il poursuivre en justice ceux qui prédisent erronément la Fin du monde ?

Une question cruciale, bien sûr, comme toutes celles traitées par le Professeur Ponchau. Miner le moral de la société toute entière, est-ce que cela ne mérite pas un châtiment exemplaire ?

Ceci dit, une telle question nous plonge aussitôt dans un abîme : est-ce qu’un châtiment, exemplaire ou non, a jamais évité que le crime qui l’a suscité soit commis ? Non évidemment, au nom d’une logique chronologique implacable.

Oui, mais rétorquera-t-on, est-ce que la notion d’ «exemplaire » ne souligne pas le fait que ce n’est pas l’évitement du  crime ayant engendré le châtiment qui est le but de celui-ci, mais bien la répétition  de ce crime (mutatis mutandis comme on dit sans prétention aucune dans les audiences autorisées) ?

Certes.

Mais si je prédis la fin du monde et que je pense mordicus avoir raison, est-ce que la perspective d’un châtiment consécutif à ma prédiction va me dissuader de la formuler ?
Bien sûr que non. Puisque je pense de bonne foi qu’il n’y aura plus personne pour me l’asséner, ce châtiment.

Dans le fond, la criminologie, c’est assez simple, comme discipline.

PS : n’empêche qu’avec le titre de l’article, y a quelques mayas présomptueux qui se sont retrouvés avec le trouillomètre au maximum.

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