mardi 20 septembre 2016

Ange déchue


Quelle fosse à purin, quand même, ce monde.

Des regrets d'avoir prôné le juste. 

Genou en terre devant la tentation la plus bêtement méchante d'une frange extensible de l'électorat. Ce vil penchant  par rapport auquel parfois, notre humanisme forcené plaide l'ignorance, l'aveuglement, la blessure d'enfance mère de phobie collective.

S'excuser d'avoir été bon, ou plutôt juste ce qu'il était normal d'être, pour une fois. Pour juguler le flot de bile.

De ces débiles ce soir inexcusables dont une partie jamais négligeable finiraient volontiers par tenir le  fouet et le bâton dans des endroits où le travail rend libre. 



   






1 commentaire:

  1. Le courage et l'intelligence paient bien peu en politique. Surtout en ces temps de repli, d'égoïsme et d'analyses simplistes. Angela Merkel restera l'une des (trop) rares représentants poltiques européens qui auront su faire preuve d'ouverture et dont nous pouvons être fiers. Il ne faut jamais s'excuser d'avoir eu raison. Surtout quand c'est en faisant preuve de solidarité.
    Dans le Courrier international de cette semaine, un article du Süddeutsche Zeitung (Munich) met à mal la thèse selon laquelle l'AfD (parti populiste, quasiment sans programme) serait le parti des laissés-pour-compte, des victimes d'un soi-disant système. Ce parti "aux principes néolibéraux" rencontre surtout du succès "auprès des gens qui ont un niveau d'études intermédiaire" et qui "refusent tout bonnement que des réfugiés arrivent dans le pays". Pour Hannah Beitzer, auteur de l'article, "ce n'est pas tant une lutte de classes qui est ici au cœur du débat qu'une bataille culturelle". Cette bataille culturelle concerne l'Europe entière et Angela Merkel y est bien seule.

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