mardi 5 juin 2018

Sous le coup de l'émotion





"Je constate qu'on réagit de façon très émotionnelle. Cela me dérange depuis des années qu'on utilise des émotions et des sentiments à des fins politiques."

Sacré Bart ! Slimme Bart ! 



Là où on lui oppose en ordre dispersé des tweets, des posts, des déclarations indignées dans une inflation à laquelle même ses laquais du MR se mêlent parfois, histoire de se refaire une virginité à bon compte, il laisse pisser et prépare le coup suivant. En alternance avec son duettiste Théo.


Une technique froide et cynique qui n'a certes rien d'"émotionnel", mais qui en matière d' "utilisation des émotions et des sentiments à des fins politiques" n'a évidemment de leçons à donner à personne. Ces émotions et sentiments qui n'honorent pas l'espèce humaine, ce dont vous et moi on se flagellerait si l'ombre de l'esquisse d'une de ces horreurs nous arrivait un tantinet à l'esprit, mais que malheureusement bon nombre de nos congénères se réjouissent de voir exprimer au grand jour par des porte-parole vachement plus malins qu'eux et qui en plus semblent sincères. Et le sont sans nul doute. 

Limiter la capacité de nuisance de cette marie-salope idéologique qu'est la NVA, ça va être coton. On est mal barrés. 

Je me rappelle, il y a presque 10 ans, avoir croisé Bart près de Madou, il était vêtu d'un grand imperméable et était entouré de sortes de gardes du corps, c'était une scène un peu étrange. 

Peut-être faut-il essayer autre chose, arrêter avec cette indignation que la répétition affaiblit. Peut-être qu'il faut changer de cible, ne plus s'en prendre à Bart et Théo que la stigmatisation renforce, a fortiori quand les invectives émanent de Wallonie.

S'en prendre exclusivement à un maillon plus faible. Et francophone. Ceux qui ont permis que Bart et Théo dirigent. 

Un cordon sanitaire, tiens. Les bleus, quand ça les arrange, ils aiment bien cette expression.  Tu les menaces d'un cordon sanitaire tant qu'ils gouvernent avec la NVA. 

"Oui, mais les communales, c'est pas les mêmes enjeux", va nous sortir un rouge. Tu veux une claque? 

Mais si tu as une autre idée, vas-y, du moment qu'elle ôte aux libéraux l'envie de servir encore de marche-pied à Bart et sa clique.

La priorité, désormais, c'est de faire obstacle à ces gars qu'on ne peut plus traiter de néo-nazis tellement c'est devenu banal, mais qui font vachement peur quand même. 

Elaborer des stratégies. Réfléchir.

Mais sans émotion, ça va être dur. On est humains, quand même. Nous.









2 commentaires:

  1. Bien d'accord avec vous (une fois encore), cher professeur.
    Votre billet et les déclarations matamoresques de ces fiers-à-bras m'ont inspiré quelques réflexions:
    http://moeursethumeurs.blogspot.com/2018/06/la-machine-refouler.html
    Respectueusement.

    Michel Guilbert

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  2. belle analyse et sens critique qui écrit ses valeurs de "Démocratie, liberté..."

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