lundi 6 janvier 2020

On change quand, Gourou?


L'émotion suscitée par la fournaise australienne est à la fois rassurante et agaçante. Un peu comme toutes ces vagues d'indignation un peu vaines qui voient fleurir les "il faut agir", "agissons", "on veut des actes", "que font les politiques?"...

Et du concret... niets, nothing, néant.

Dès lors, en ce début d'année préapocalyptique, voici une réflexion très concrète visant une mesure très concrète qui est d'une simplicité confondante et pourrait s'ajouter à dix mille autres mesures concrètes d'une simplicité confondante.

Deux principes à la base : 1° attaquons nous d'abord au superflu; 2° légiférons pour que ça s'applique à tout le monde.

Target : les classes de neige. 

Comment en 2020 peut-on encore envoyer nos mouflets en classes de neige? Comment les écoles ne se sont-elles pas encore rendu compte de l'absurdité désuète de cet héritage des seventies? Au pire, on leur fait passer dix jours qui n'auront strictement aucun autre effet que d'appauvrir leurs parents. Au mieux, on leur donne le goût d'une activité qui ne correspond en rien à un pays qui culmine à 694 mètres. 

Que ceux qui aiment le ski en fasse, c'est leur problème (même si ce sont souvent les mêmes qui s'envolent à Pâques et en été et prennent la bagnole au moindre long week-end...). Mais que des institutions financées par de l'argent public encouragent ce genre de tourisme, ça ne va pas, ça ne va plus.

"Oui, mais les classes de neige, c'est comme l'immersion, si on ne les organise pas, l'école d'en face, de l'autre réseau bien sûr, va expressément le faire pour nous piquer des élèves". Caramba, ces réseaux, y en a marre. Mais ça doit s'appliquer à tous, qu'on a dit.

Hop, une circulaire, et si ça suffit pas, qu'un réseau l'attaque au nom de la liberté d'enseignement (je ris...), un arrêté, un décret, banzaï.

Allez, j'écris à Caroline Désir. 

Elle ne fera sûrement rien, mesure impopulaire. Mais au pire, on saura encore un peu plus pourquoi il est inexorable que tout parte en capilotades.



Toi, fais plutôt gaffe à ne pas te griller les miches !
   

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