mercredi 16 octobre 2019

Bruckner à vif





"Matin Première" n'est pas toujours tendre avec nos oreilles !


Passer comme ça, entre deux tasses de café, de l'intelligence sensible de Bernard De Vos à la pseudo-philosophie dégoulinamment prétentieuse de Bruckner, ça te racrapote les pavillons façon finlandaise. 

Piètre commercial, le Pascal. Il vient faire la PROM d'un bouquin sous-intitulé "Philosophie de la longévité" (donc, pour parler normal, ça cause du vieillissement et de ses mille et une vertus), et le voilà qui se laisse aller à radoter sur son idée-fixe du moment, son obsession abêtissante, son poil à Greta. 

Mais bon, ne caricaturons pas, entre deux écoulements de bave verbale, il tient quand même quelque propos digne d'attention. 
 
"L'écologie est profondément divisée entre plusieurs variantes: il l'y a des écologies catastrophistes, des écologies totalitaires, des écologies positives et intelligentes. Moi je choisis plutôt une écologie scientifique, rationnelle, qui nous explique ce qui est bon et ce qui n'est pas bon."

Un propos "digne d'attention" ne veut pas dire qu'il est pertinent, et encore moins qu'on le partage. Dans le cas présent, c'est son caractère particulièrement pernicieux qui le rend intéressant. Tout en raccourcis et en sous-entendus simplistes, grand philosophe, opposant "science" et "catastrophe", alors que jamais le discours de l'une n'a été aussi  imprégné de l'autre.

Et puis, ce bout de phrase : "qui nous explique ce qui est bon et ce qui n'est pas bon". Même dans les..."Martine"... on n'oserait pas.

Sans doute la communication orale n'a-t-elle pas permis de percevoir toute la subtilité de cette pensée. Mais de grâce, pas la peine de bousiller à nouveau du papier pour nous l'expliquer. 

 

 
 



 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire