lundi 3 septembre 2018

Rentrée : drôle de dream


Il n'y a rien qui ressemble plus à un 1er septembre qu'un 1er septembre. La veille, une sortie dans les gazettes pour annoncer des mesures percutantes et le matin, l'interview sur Matin première du ou de la Ministre de l'Enseignement dans une cour d'école. Un peu comme les si passionnantes processions chaque année le même dimanche ou lundi. Sentiment d'éternité. C'est important, notamment pour ceux qui partent à la retraite (mais c'est juste un exemple, un peu au hasard...), une bonne petite illusion que le temps n'a pas de prise sur les choses essentielles...

Cette année, on a eu droit aux mesures anti-pénurie de profs. Y en a 10. Dans ce genre de COM, il faut un chiffre rond, tout le monde sait ça. Alors, y a quelques vraies mesures, et le reste, c'est pour faire le nombre. Les innombrables inconditionnels de ce blog, se référant à l'article du 3 mai dernier, auront remarqué que la chimère "retour des préretraités" revient, sous une forme qui semble un rien modifiée, mais pas de manière à la rendre moins risible.

La possibilité pour les enseignants en place de donner des heures supplémentaires, beaucoup de profs ont déjà écrit sur les réseaux sociaux tout ce que cette mesure comporte d'injurieux pour le métier. Et ceux qui ne l'ont pas écrit, c'est parce qu'ils étaient occupés par leur deuxième boulot qui a malheureusement parfois plus d'importance que le premier...

Par contre, soyons de bon compte, à côté des bricoles, y a une idée vraiment intéressante. Engager les enseignants débutants à l'année pour leur garantir stabilité et revenu décent. On nous dit que ça vient du banc syndical, alors bravo les mecs, ça nous rassure un peu après votre entêtement paradoxal sur la réforme des titres...

Dès lors, rêvons ! Une plateforme d'enseignants débutants inter-réseaux! La possibilité pour les nouveaux venus de s'abstraire de ces clivages désuets et imbéciles, comme prélude à une grande réforme des statuts qui libère une bonne fois pour toutes les enseignants de la FWB. De les mettre pour les uns à l'abri de la grande intolérance de certains prétendus libres penseurs et de cette politisation encore bien nauséabonde; de leur permettre, pour les autres et si ça leur chante, de clamer haut et fort qu'ils n'ont ont rien à cirer de la foi et encore moins de la religion, non au nom d'une tolérance post-cléricale condescendante, mais bien d'un droit sans nulle ambiguïté.

 Rêvons...

Cette DPPR s'annonce un vrai dream-time...





  

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