mardi 17 mai 2016

The fine red line


"Le parti socialiste regrette que le gouvernement s'en prenne une nouvelle fois aux gens qui travaillent".

Purée, que c'est beau! "S'indigne" l'eût été encore plus, mais bon...

Ca concerne une mesure qu'on aime bien, sur ce blog, la réduction des tantièmes utilisés pour calculer l'ancienneté pension de certains fonctionnaires, dont les enseignants. C'est technique, ne nous attardons pas là-dessus, on cause COM, avec un M, disons simplement que le PS s'en prend à la réduction des tantièmes de 1,045 en moyenne à 1,000 envisagée par Daniel B, l'anaconda ministre des pensions. 

Et de recourir à l'héritier du roi de la calculette, Frédéric Daerden, qui déclare: "Concrètement, un enseignant devra travailler 2 ans de plus pour toucher... 11.000 € de pension en moins chaque année." Bien placer les trois points est un truc essentiel en communication politique.

Le 13 décembre 2012, le Gouvernement Di Rupo a fait voter une loi qui réduisait les tantièmes de 1,09 à 1,045 en moyenne. Pas besoin de la calculette au gros rouge pour constater que la mesure est mathématiquement identique, et que l'effet doit donc être le même. Faisons confiance au PS, il sait calculer quand il veut.

Mais quand on est dans trop de gouvernements à la fois, comme en 2012, même l'armée mexicaine dont on dispose dans l'administration ne suffit sans doute plus. Il ne devait plus y avoir personne pour calculer... 

Et pour communiquer, pas besoin de chiffres, Elio était là:  "C’est une question de bon sens", considère le Premier ministre, "des mesures doivent impérativement être prises pour faire en sorte que, progressivement, chaque personne qui a entre 50 et 60 ans travaille plus longtemps qu’aujourd’hui"  (14 février 2012)

Souvent, sur ce blog, on fustige le rejet de la politique. Mais il y a des jours où c'est plus difficile que d'autres.

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