jeudi 19 mai 2016

Le retour triomphant annoncé de Zorro-Charlot (épisode 8)


Faut arrêter de se mettre dans la tête que Charlot est dans les cordes.

Prenons trois hypothèses:

1. Charlot est abattu, courbatu, combattu et il se cache dans le placard de son bureau;
2. Charlot est affaibli au sein du MR, et les crocodiles Didier R et son pote Daniel B sont en train de reprendre le leadership;
3. Charlot attend son heure, il laisse Geens et le CD&V prendre les claques comme Valls en son temps, sauf qu'on peut supposer que le moteur de Geens est davantage le sens du devoir qu'une ambition démesurée. Mais le résultat est le même, le bouclier fonctionne.

Dans les trois cas (y en a peut-être d'autres), Charlot n'a rien d'autre à faire que de rester dans les coulisses.

Et en se faisant tout petit, il laisse le temps que même les ultradroitistes flamingants finissent par feindre l'empathie pour les détenus wallons, il affaiblit l'adversaire en nourrissant son excès de confiance et il s'attire même la sympathie, sinon la compassion que les losers suscitent immanquablement chez une partie du public, celle qui pleure en regardant Bambi.

Dans les trois cas, Charlot n'a de toute façon pas d'autre choix que de surgir au bon moment hors de la nuit... sans courir vers l'aventure au galop...tranquille... Homme d'Etat. Comme lors de la conférence de presse après-attentats où il a éclipsé Hollande.

Je mise sur l'hypothèse 3. Mais même si elle n'est pas correcte, c'est face à celle-là qu'il faut s'attendre à devoir réagir. 

Mieux vaut surestimer son adversaire que le sous-estimer. C'est une des clefs du combat politique. De sorte que, comme aux échecs, on se garde en magasin un, sinon deux coups d'avance. Le combat politique, au niveau stratégique, ce n'est pas seulement demain, c'est aussi après-demain. Et au niveau des convictions, c'est un futur qui n'adviendra jamais.

Encore faut-il estimer légitime le combat politique, bien sûr.


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